"A partir de ce jour ,
je courrais tout le temps pour aller partout ,
sans forcement penser que ca me menerait quelque part."

Vivre à 300 km/h, c'est vivre trop vite pour avoir le temps de s'apercevoir des belles choses discrètes, mais pourtant bien présente dans cette petite vie. C'est vrai, à quoi bon passer une soirée inoubliable si ce n'est pour avoir le temps de se la remémorer avec ces Êtres si importants à nos yeux? A quoi bon se rapprocher d'une personne durant une soirée si ce n'est pour prendre le temps de la revoir? A quoi bon vivre aussi bien, si nous n'avons même pas le temps de se rendre compte du bonheur que nous vivons? Pourtant il ne se cache pas, il suffit d'y penser pour le vivre. Encore faut-il avoir le temps de penser à ces choses là... Alors trouvons ce temps. Non, ce n'est pas si simple: Car si vivre à 300 km/h nous empêche de nous apercevoir des belles choses discrètes de nos vies, cela nous empêche également de nous apercevoir des mauvaises... Là, ça devient plus intéressant, vous ne croyez pas? On se fait briser le coeur, et puis on va à la recherche de quelqu'un d'autre, une autre distraction. Généralement elle finit par devenir plus malgré nous, et là bien entendue on souffre encore plus. Sans perdre une seconde on passe au suivant, etc. Un jour, quand on en aura le moins besoin, on aura du temps. La nouvelle distraction ne sera pas au rendez-vous et puis il y aura un vide. Un vide pour penser, un vide pour faire le point, pour accumuler toutes les sensations enfuis à l'intérieur de nous au fur et à mesure de notre vie, un vide pour souffrir, un vide pour pleurer. Tu sais, ce que tu garde pour toi ne disparaît jamais, mais ces choses-là deviennent de plus en plus amer, et que tu finis par sentir le goût... je t'assure que tu t'en souviens. Ça n'arrive pourtant pas souvent, mais croyez-moi, lorsque ça arrive, c'est bien pire que tout. On prie pour que ça s'arrête, on regrette, on désespère et puis on aperçoit une touche d'espoir, qui s'avère à chaque fois être faux. Aujourd'hui, c'est un jour avec un vide, c'est un jour sans. Un très mauvais jour. Le pires dans ces journées là, c'est qu'elles durent très souvent plus de 24h et qu'on sait éperdument que c'est loin d'être la dernière. La question est: est-ce que ça vaut vraiment la peine de passer à coté de tout ce bonheur, pour la simple raison de passer également à coté du mal, qui d'ailleurs finit tôt ou tard par nous tomber dessus... Les lâches vous diront que oui, moi je me contenterai d'hocher la tête.
Photo: c'est là ou il n'y a rien qu'on trouve le plus de choses. . . Paradinha City