Je suis l'auteur de tout les textes de ce blog. Les citations sont signalées par des guillemets.

mercredi 31 juillet 2013

-The cruelest lies are often told in silence. Robert Louis Stevenson

Budapest, Marxim bar

Et j’attends. Toujours. Je ne parle pas forcément de toi, j’attends simplement. J’attends que ça se passe. Ou que ça passe. Que mes pensées se matérialisent et que mes regrets disparaissent. Mais c’est trop douloureux d’attendre, encore plus quand on sait éperdument qu’on ne trouvera rien à la sortie de ce gouffre d’attente. Rien. Rien ne se passera. Et les regrets persisteront aussi longtemps que je survivrais. Alors je m’occupe. Pour combler cette attente et satisfaire mon impatience. Je fais passer mon temps aussi vite que je le peux. Mais le temps sait se faire long. Spécialement après qu’on l’ait fait passer pour un rapide. Comme une vengeance. Il s’arrête. Et là, nous avons l’éternité pour y repenser. Pire que tout, on se surprend à vouloir cette trêve qui ne manque jamais de nous achever un peu plus. On se fabrique des instants vides. Vides d’activités, et par conséquent, remplis de pensées malsaines. Juste pour rattraper le temps perdu à vouloir y échapper. Comme si nous ressentions le sincère besoin de nous faire du mal de la sorte. Je m’isole, je marche, je lis, je peins, j’attends. Mon âme fait des vas et vient dans mon corps et j’oublies qui je suis. Une fois fait, je me rappelle que je ne veux pas que les autres l’oubli. Et qu’ils le font néanmoins de toute évidence. Idée difficile à encaisser, alors je fais tout pour me convaincre de sa vérité, que je pourrait naturellement mieux accepter qu’un présumé mensonge. Alors je tends des perches, rien que pour voir qu’on ne les saisit pas. J’essaye de me perdre, pour remarquer qu’on ne me cherche pas. Je t’ignore, pour voir que tu ne le remarques même pas. Je suis tes regards, pour m’apercevoir qu’ils ne croisent jamais les miens. Et tout se confirme, tout se clarifie. Et plus je prend conscience de cette vérité, plus je m'aperçois que j'aurais souhaité ne jamais la connaître. 

lundi 20 mai 2013

So I made a big mistake try to see it once my way

somewhere over the rainbow 


Je ne me suis même pas encore décidée à bouger de là, je suis coincée et ça ne me déplaît pas assez pour tenter ma chance et prendre les mêmes risques. Comment on peut douter en 1 seconde de ce qu’on avait mis tant de temps à croire ? Comment ça peut être si automatique de croire qu’on nous veut du mal et si improbable qu’on nous veut du bien ? Pourtant j’ai passé des moments si forts, si vifs et vivants, des moments que je ne pourrais jamais regretter. Mais quand je vois la tournure que prennent les choses, je ne peux m’empêcher de me dire que si l’occasion se présentait à nouveau, je ne tenterai sans doute rien. La passivité. Je ne serai pas restée jusqu’à 6h du matin à cet anniversaire, même après que tous les invités soient partis. Je ne t’aurai pas envoyé ce message, oh ça non. Je ne t’aurai pas embrassé la première ! Je ne t’aurai jamais supplié de venir ce soir-là, et je ne t’aurai pas dis ou j’étais cet autre-là. Et peut-être que comme ça, j’aurai réussi à dormir la nuit dernière. Peut-être que ton indifférence, je ne l’aurai même pas remarqué. Peut-être bien que je n’aurai pas bu autant le soir où je t’ai vu te rapprocher de cette fille, ouai peut-être bien que je n’aurai pas eu la gueule de bois le jour qui a suivi. Et je me serai concentrée sur mes révisions. Et je n’aurai pas eu peur de venir t’aborder en craignant de ne pas me contrôler ce soir-là. Oui, sans doute de cette façon on se serait rapproché autrement que physiquement. Et que de cette manière, j’occuperai une place assez importante dans ta vie, celle d’une amie. Tu m’as fais redevenir cette jeune fille qui attendais qu’on vienne la chercher, qui se cachais rien que pour le plaisir d’être trouvée. Avant je fuyais. Et c’était tellement plus enrichissant, tellement plus excitant. Ils me couraient après et je les narguais, et j’avais la conscience tranquille. J’étais cette fille, tu sais. Sûre d’elle et redoutable. Et je ne suis plus personne. Ou bien si. Je suis cette fille qui s’isole avec l’espoir qu’on lui ouvre la porte de l’extérieur. Mais tu savais bien ou me trouver, tu savais exactement ou me chercher. Et tu n’es pas venu. Et je t’ai attendu.

jeudi 25 avril 2013


Dis-moi que ce sera bientôt l’été. Dis-moi qu’on se retrouvera bientôt tous chez moi pour des soirées arrosées comme l’année passée, que je vais retrouver des gens dans mes WC entrain de manger des toast. Allez, dis-moi que je l’aurais cette putain de maturité et qu’on pourra le fêter juste assez pour s’en rappeler. Raconte-moi comment ce sera le bordel chez moi, rappelle-moi comment je vais m’inquiéter des objets qui pourront être cassés avant de me rendre compte que c’est moi qui fais le plus de dégât. Rappelle-moi cette sensation le matin quand je me rappellerai un fou rire de la veille. Redis-moi qu’on remettra tout ça, s’il-te-plait. Que je vais retrouver des blessures inconnues sur tout mon corps, et comment tous nos petits baisers m’auront l’air familiers. Rappelle-le moi encore, de ce moment ou je me rendrai compte que je suis toujours entrain d’apprendre des choses sur ces personnes que je croyais déjà connaître entièrement. Dis-moi qu’on va encore s’entasser dans mon lit après avoir mangé un plat de pates à 5h du matin. Redis-moi comment je vais vous battre à Mario Kart sur nitendo 64 avec mon fidèle Yoshie. Et comment on va rire de nos chutes à vélo en rentrant au petit matin. Dis-le encore, qu’on prendra des photos compromettantes de toutes les personnes qui auront le malheur d’aller se coucher en premier. Dis-moi comment l’odeur de la rosée du matin me mettra de bonne humeur même après une cuite. Et comment mon âme quittera encore mon corps en écoutant du Eminem et en mangeant de la pastèque. Allez, dis-moi qu’on se refera boire des mélanges immondes comme gage parce qu’on aura perdu au poker. Comment les gens dans le tram me regarderont mal à cause de la boue sur tout mes habits que nos glissades consécutives accrochées l'une à l'autre auront provoqué. Dis-le moi, qu’on va encore se découvrir pleins de secrets et de fantasmes tout frais. Qu’on va encore avoir honte et courir jusqu’à la chute. Qu’on va attirer l’attention et accuser d’autres gens du regard. Redis-moi qu’on va uriner sur la voie publique et en rire. Qu'on va encore faire des parties de cache-cache avec le même enthousiasme. Et comment on va oublier en deux jours tout ce que les maths nous auront appris en tant d’années. Dis-le moi, que je vais sentir à nouveau cette pluie chaude sur ma peau et que je m’en ficherai que ma frange boucle et que je sois moche. Dis-moi comment on va encore courir dans ce champ et regretter juste après à cause des démangeaisons qui resteront. Redis-moi que je reverrai ton regard complice qui nous entrainera dans des histoires inimaginables ensemble, juste pour la sensation de partager quelque chose de particulier, même si ça ne vaut rien. Rappelle-moi combien on chantera faux cette chanson ridicule juste parce qu’elle nous rappelle l’époque ou on l’a entendue pour la première fois. Dis-moi qu’il y aura d’autres baignades imprévues au lac, d’autres soirées n’ importe où et n’importe comment. Dis-moi qu’il y aura d’autres voyages qui nous rendront tout aussi parano à force de se faire de mauvaises blagues. Dis-moi que je serai capable de passer une excellente soirée même en mauvaise santé comme à Madrid. Et qu’on ira encore voler des bouteilles de rosé dans mon garage. Raconte-moi comment je vais encore trouver des gens entrain de dormir sur mon tapis parce qu’ils n’avaient pas assez de place sur mon lit, s’il-te-plait dis-le encore. Et rappelle-moi comment on va rire de la paranoïa de Fabien. Dis-moi qu’ils arrivent bientôt ces après-midi à jouer au foot jusqu’à l’insolation, suivies d’une bonne  douche chez n’importe qui et d’une grillade à l’air frais. Rappelle-moi cette sensation de revivre, ce piquottement au cœur quand je vais remarquer que tu me cherches du regard. Et cette odeur de crème solaire, dis-moi qu’on va encore la sentir jusqu’à ce que notre teint s’obscurcisse plus vite que notre prise de conscience de la rentrée. S’il-te-plaît. Même si tu ne le pense pas, même si tout ça te paraît encore lointain et voir même impossible à revivre, dis-le moi. Encore une fois, dis-le moi. J’ai besoin de t’entendre me le dire. Pour pouvoir l’imaginer. Et le vivre au moins cette nuit dans mes draps. Encore. Dis-le, allez.

Out of my mind. Back in five minutes.





"I hope you can't sleep and you dream about it and when you dream I hope you can't sleep and you scream about it. I hope your conscience eats at you and you can't breathe without me."



Je suis là, à nouveau, étalée de fatigue dans ce lit comme toutes les nuits. Je sais déjà que la nuit qui m'attend va être horrible, c'est pourquoi je ne me presse pas pour éteindre cette lumière. Je sais aussi que  mon sommeil ne sera pas paisible, c'est irrationnel vu tout le merdier qui traîne dans ma tête. C'est les cauchemars de cette nuit que j'appréhende, et puis la réalité de demain aussi. Je suis coincée dans cet état qui ne dure pas, dans ces draps qui n'apaisent pas, ces silences qui ne font que me faire entendre des paroles lointaines. Et je pense à tous ces désirs qui sans doute me haïssent assez pour me narguer. Et puis je pense à ce film qui m'a marqué, ce garçon qui m'a dégoûté. Et je me demande pourquoi j'en parle au passé si c'est toujours d'actualité. J'aimerai remercier mon chat pour ses ronronnements qui ont bien souvent empêché la crise d'angoisse de la fille perturbée que je suis. Et je prend du poids. Et j'ai trouvé mon premier cheveu blanc. C'était quand le dernier instant de bonheur, hein? Le dernier fou rire, le dernier regard qui te redresse tous tes poils, c'était quand le dernier baiser passionné qui fais des noeuds avec tes intestins hein? Je ne sais pas. Et plus je m'efforce de m'en souvenir, plus je me rappelle que c'est assez loin pour que ce soit oublié. Et puis le monde ne s'arrêtera pas par ma mauvaise humeur,
 alors que faire? 

Fermer les yeux, sans doute.

dimanche 21 avril 2013

Don't keep a man guessing too long - he's sure to find the answer somewhere else. M.W


Budapest: Marxim bar




Te voir si proche et te sentir si éloigné... Frôler tes lèvres sans que tu prennes l'initiative de m'embrasser. Te voir m'ignorer sobre avec une telle facilité... et puis te voir me chercher du regard bourré. Recevoir un sms de ta part au moment ou je m'étais convaincue de laisser tomber, me remettre automatiquement a espérer l'impossible. Me provoquer des rêves éveillée... et ne plus vouloir m'endormir pour que ça continue. Te voir reculer après avoir fais un pas de trop, et aussitôt te rattraper pour récupérer mon retard. S'éviter, et puis tout à coup se rentrer dedans assez subitement pour qu'on s'écarte aussitôt l'un de l'autre. Me mettre à espérer ce que je n'ai jamais voulu et ne plus penser au lendemain tellement ces petits instants prennent de l'importance. Ne plus trouver les mots, même en étant bavard et ivre. Toutes ces choses qui me font vivre beaucoup plus qu'elles ne me tuent, et Dieu sait combien elles me pèsent.

dimanche 3 février 2013

Pire que l'imprévu... les certitudes!


Hiver 2013

Et si cette fois, je ne détourne pas le regard? Et si la prochaine fois au lieu de t'écrire, je te tombe directement dessus? Et si cette fois, je ne te laisse pas partir sans me dire au revoir? 
Est-ce que tu décideras de rester? Est-ce que tu me retourneras mon baiser? Et est-ce que tout ça en vaudra réellement la peine?






"You cannot always wait for the perfect time,
Sometimes you must dare to jump "