Paradinha de Outeiro, Février 2012
« La vraie nouveauté naît toujours dans le retour aux sources. » Edgar Morin
C'est comme si le Monde tournait sans moi en ce moment même. C'est comme si je n'avais jamais vraiment existé, comme si je n'avais qu'été oubliée. Un jour je suis, et le lendemain je n'ai jamais été. C'est bizarre? Je pense que c'est uniquement lorsqu'on se contredit qu'on est vraiment sincère. Et puis pourquoi commencer un texte qui n'aurait aucune conclusion? Pour la trouver naturellement peut-être. Je régresse comme jamais, je suis en chute libre depuis août 2011 et je rêve de me cracher. Pourquoi? Parce que le fait d'attendre sa fin est beaucoup plus difficile à encaisser que la fin en elle-même. Tu ne me manques même pas tu sais, c'est juste que jamais personne avait été aussi imposant, alors qu'en général c'est moi qui prend toute la place. Maintenant je dois me réhabituer à occuper tout l'espace que tu as laissé vide... Non pas que ce soit désagréable, mais c'est différent. Et le changement c'est un mauvais vice qu'il faut modérer, mais duquel on ne doit pas se passer. En conclusion, le changement c'est dangereux. On l'utilise souvent trop ou pas assez. Je ne t'écoutes plus tu sais. Le problème c'est que je ne m'écoute plus non plus lorsque j'ouvre la bouche sans réfléchir. Et puis j'ai parlé à ma soeur... et puis j'ai compris que le plus important c'était la volonté. Moi je ne veux pas pardonner, moi je ne veux pas changer ni oublier. Je veux vivre avec et vous faire regretter. Vous allez regrettez, mais pas tout de suite... Plus je me souviendrais, plus vous regretterez. J'ai l'impression d'hiberner, je sais que je vais me battre et gagner parce qu'il le faut, pourtant je ne suis pas si pressée. J'ai besoin de lâcher prise un moment, j'ai besoin de m'exiler dans un espace assez vaste pour pouvoir voir arriver le moindre élément perturbateur à ma réflexion. Je voulais un peu de solitude, mais c'est si facile de tomber dans l'excès hein. Je réfléchis trop, mais merde quel putain de mouton je serais sans ça. Un mouton comme vous, sans doute.
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