Un été maladif...
Je m’éteins.
Quand enfin je pense avoir trouvé qui je suis vraiment, je me rends compte que
toute les personnes importantes dans ma vie ont une image totalement différente
de celle que je me donne de moi. Pourquoi leur pensées me touchent, pourquoi le
regard des gens parvient-t-il à me blesser, moi? Parce qu’il blesse tout le
monde, voilà pourquoi. Et moi je ne suis personne d’autre qu’une personne
faisant partie de ce lot. C’est tellement narcissique et naïf de se croire différent
quand on y pense hein. Le bruit de mes pensées m’empêche de m’endormir lorsque
je tombe de fatigue, une simple brise d’été m’emporte loin de tout le monde qui
m’entoure. Je m’imagine une concurrence inexistante auprès de toutes les
personnes que j’aime. Je traite mes amis comme des ennemis, tout en m’estiment
victime du complot que je créé. Je suis au seul endroit ou je me sente à ma
place et j’arrive encore à gâcher ces seuls instants qui ne vont pas durer,
tout ça rien qu’avec des pensées. Le temps passe si vite que j’arrive à des
destinations s’en m’apercevoir d’avoir été à un moment donné en chemin. J’aime
des inconnus et je me méfie de ma famille… Tout se bouscule. Et voilà que je me
remets à écrire des textes banals, à retranscrire des pensées qui ont traversé
la conscience de toutes les personnes sur terre, voilà que je me fonds dans la
masse pour disparaître enfin. Je bois pour oublier et je ne fais que me rappeler.
Tout ces regrets, tout ces remords, toute cette incohérence dans mon esprit.
J’aimerai que tu sois là et puis quand tu me soutiens tes gestes me sont
insupportables. Sois je me tais sois je parle trop et quand quelqu’un à une
image différente de celle qu’il avait auparavant de moi, elle est toujours
pire. Je n’ai plus la force de répondre, je n’ai plus la voix pour crier ni de
Coeur pour pleurer. Je disparais. Et c’est plus agréable de ce que j’imaginais.
Je vois toutes les personnes que j’ai détruit se reconstruire mieux que jamais,
je vois mes ennemis devenir les personnes que j’aurai voulu être et les gens
que je méprise récolter l’admiration de tous. Je ne suis plus l’actrice de ma
vie, c’est comme si ma carrière était finit et que je devenais une simple
spectatrice de la vie d’autruit afin de me rappeler les bons moments de la
mienne. Je n’ai que 18 ans et j’ai l’impression que ma vie s’arrête ici. Je me
tais et j’observe. Je vous observe tous aller de l’avant, assise sur ce banc,
figée. Je vous vois tous me rattraper alors que je pensais avoir une longueur
d’avance, même les plus lents rattrape quelqu’un à l’arrêt, c’est logique. La
question est simple. Cette pause représente-t-elle une simple virgule ou un point
final?
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