Alexandra, ma première modèle
Je n’insisterai pas,
plus. J’en ai marre de devoir toujours me justifier, réfléchir à la moindre
parole que je vais te pondre, d’avoir peur de trop me dévoiler et de te faire
fuir. Tu m’as fais douter de moi, tu m’as déstabilisé au jeux que j’ai moi-même
inventé. Tu aurais pu me battre à plate couture. Et ça m’a fais du bien de
douter… ça m’a fais du bien d’être surprise, d’être perdue, d’hésiter, de
réfléchir pour toi. Tu aurais pu aller jusqu’au bout, tu m’aurais conquise et
tu aurais été mon exception. J’étais prête à tolérer une exception, à changer
les règles du jeux pour toi… tu n’as pas la moindre idée de ce que ça représente
pour moi ! Tu aurais pu tout changer… alors pourquoi tu t’es
défilé ?! Ton arrivée m’a totalement épatée et pourtant j’ai eu
l’impression de t’attendre depuis tout ce temps. Mais non. Tu devais fuir,
encore. La balle était dans ton camp, je t’ai donné le pouvoir. J’étais prête a
accepter presque toutes les phases que tu aurais pu avoir le culot de faire,
j’étais d’ailleurs impatiente de voir de quoi tu serai capable. Au final la
réponse est simple, de rien. Tu n’était capable de rien, si ce n’est de m’ouvrir
une porte que je pensais close, rien que pour apercevoir la lueur de mon visage
en découvrant cette porte ouverte. Une fois que ce fut fait, tu as préféré me
la refermer en pleine face, juste comme ça. Juste parce que finalement, non.
Sans aucunes raisons ni explications. Peut-être t’es tu sentit trop
important ? Ça te plaisait quand je te fuyais et maintenant que tu m’as
conquise, maintenant que j’ai accepté de monter avec toi sur ce bateau,
maintenant que le rivage n’est plus percevable… Tu plonges et t’enfuis à la
nage. Tu me laisses sur ce navire vide, m’obligeant à te voir t’éloigner à
l’horizon sans rien pouvoir faire pour te faire vouloir revenir. Tu n’as pas eu
besoin d’une tempête ou d’un nuage pour t’en aller, une simple brise d’été a
suffit à t’emmener loin de moi. J’ai beaucoup souffert de n’avoir eu aucunes
explications. Je sais que si je te rattrape tu m’inventeras certainement une
explication bidon, tu t’excuseras, même. Mais je ne vais pas te laisser la
chance de te justifier. Je ne vais pas te laisser la chance d’être quelqu’un
d’autre qu’un lâche, égoïste et enfant de 23 ans à mes yeux. La seule raison
pour laquelle tu as réussi à m’intimider c’est ce que tu dégages. Plus âgé,
yeux bleus, bronzé, avec un avenir prometteur, ambitieux, sportif,
voyageur, aisé, musicien, qui accorde de l’importance à la famille, drôle,
posé. Tu avais absolument tout pour m’attirer. Tu avais absolument tout pour me
séduire. Et tu t’en es servi, et tu as réussi. Mais tout ça c’est ce que tu
dégageais. Parce ce que ce que tu étais en réalité, était quelque peu
différent, n’est-ce pas ? Tu n’as jamais eu une vie stable en voyageant
comme ça, tu n’as jamais pu te faire de réels amis d’enfance qui seraient prêt
à tout pour toi, mais de simple amis de passages avec qui tu as passé quelques
soirées arrosées. Qu’est-ce qu’ils pourraient t’offrir eux ? Un
verre ? Jamais ils ne donneraient leur vie pour toi. Combien de personnes
sont venues te chercher à l’aéroport, combien t’ont appelé des heures malgré la
facture de téléphone ? Ton physique et ta capacité à parler de tout et de
rien t’as sûrement permis d’avoir de belles blondes dans ton lit, certaines
vraiment très très jolies, beaucoup plus que moi. Mais combien de Femmes as-tu aimé au point de
pouvoir tuer pour elles, combien de femmes t’ont paralyser avec un simple
regard, combien de femmes ont-pu t’aimer plus que ce qu’elle s’aimaient
elles-mêmes ? Pour combien d’entre elles tu as prié, de qui t’es-tu occupé
lorsqu’elles étaient malades ? Certainement aucunes. Alors oui, tu m’as
tout de suite plus. Parce que la vie que tu mènes, j’aurai voulu l’avoir. Parce
que ton succès, j’aurai voulu l'avoir. Et ton charme aussi. Mais avec du recul,
je n’échangerai pas nos places non. Pour rien au monde je ne mènerai la vie que
tu mènes. Et si tu reviens en me demandant d’en faire parti pour la 3ème
fois, c’est avec un grand sourire et avec joie que je te renverrai d’ou tu
viens.
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