«Je ne serai jamais une grande artiste, mais, en travaillant, je peux encore espérer en devenir une bonne.» Marilyn Monroe
L'ennui donne des ailes
J'adore ce temps. Il fait froid, mais le soleil ne se laisse pas faire. Les feuilles tombent mais ce n'est que le début. Le paysage change doucement, on commence enfin à mettre un point finale dans l'histoire extraordinaire qu'a été cet été. C'est le calme avant la tempête, c'est les vacances d'octobre. Je pensais être passé au-dessus, c'est vrai je suis passé. Je suis juste dans une petite période d'indifférence. J'aime ce sentiment. Je ne souffre plus vraiment, puisque ça dure 24h/24. Je me fond dans ce paysage encore vert, je gèle à cet arrêt de bus en regardant passer les gens. Ça y est, j'ai le courage d'y repenser, j'arrive à nouveau à écrire comme si je planais. Cette soirée a changé ma vie. Pas une seule nuit ne s'est passé sans que je me refasse la soirée en boucle depuis ce jour-là. Je suis enfin sortie de cette tornade, mais depuis l'extérieur tout me paraît encore plus impensable. Je me contredis. Déceptions. Je suis dans cette phase tu sais. Je ne veux pas que tu comprennes, mais je veux que tu saches pourquoi tu ne comprends pas. Je veux écouter de la musique sur un banc et observer mes erreurs. Je veux comprendre. Je regrette, j'ouvre les yeux. Et puis je ne vais pas si mal... je ne sais plus ce qui est pire? Être naïf et ne se rendre compte de rien ou bien se rendre compte de tout ce mal sans pouvoir faire quoi que ce soit pour pouvoir changer les choses? Je me sens impuissante, et puis je ne veux plus me battre en fait. Un trêve. Je vais laisser le temps passé et j'aimerai tellement pleurer un coup tu te rends pas compte. J'aimerai tellement réussir à me confier entièrement à quelqu'un. Je pense sincèrement que je me sentirai mieux, du moins sur le coup... Mon coté artistique se développe mais je n'arrive pas à le faire sortir hors de moi. Je me laisse coulé au fond de cet océan dangereux. J'attends mon heure. Je voudrais tellement vous dire... mais pourquoi vous ne voyez rien, pourquoi vous pensez ça de moi, pourquoi tant de stupidité, pourquoi vous me parlez comme si c'était normal... Beaucoup trop de pensées pour un seul cerveau handicapé. Je voudrais juste que ce soit différent, que vous soyez différent. Oh et puis aller vous faire foutre. Mes songes s'évadent, moi avec. Je veux revenir, mais je dois m'absenter, je laisse mon corps ici et puis je m'envole un moment. Plus rien n'est sûr, plus rien n'est grave, plus rien n'est. Plus de sens ni de logique, plus rien ne compte. Laisse-moi un moment avec moi-même. Je veux tout, ou bien peut-être rien. Je veux vous prouver qui je suis, je veux réconcilier ma famille, je veux être enfin prise au sérieux, je veux me démarquer, je veux comprendre et vous expliquer, je veux vous faire évoluer ou en tout cas vous montrer à quel point vous n'avancez pas, je veux prendre un bain brûlant dans un parc, je veux écouter cette musique en boucle, je voudrais tellement avoir la possibilité de te gifler, de te cracher dessus , de t'insulter sans même te laisser répliquer, je voudrais reprendre la boxe, je veux des crampes, je veux parler assez pour vous faire taire, je veux juste que vous voyez la vérité... Je veux comprendre pourquoi j'ai commencé ce texte et pourquoi j'ai mal. Je veux aimer. Je veux arreter d'écrire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire